De quoi s’agit-il ? L’entretien professionnel est une obligation légale. Tous les deux ans, toutes les entreprises (quelles que soient leurs tailles) doivent faire le point avec ses salariés sur les parcours professionnels et les perspectives d’évolution. Ce n’est pas un entretien d’évaluation ou de fixation d’objectifs (en termes de production, de chiffre d’affaires…). Il ne se substitue donc pas aux entretiens annuels d’évaluation si ceux-ci existent par ailleurs dans l’entreprise.
Pour l’entreprise, l’entretien professionnel est un outil de gestion des ressources humaines qui lui permet de :
– connaître les projets professionnels et les besoins du salarié afin de favoriser son évolution professionnelle,
– construire un plan de formation, conciliant ses attentes et les besoins de l’entreprise.
Comment se déroule l’entretien ? L’entretien professionnel comprend trois étapes clés :
1 – Un bilan du parcours du collaborateur : quels sont ses réussites, ses points d’améliorations, ses préférences dans le métier ? Quelles sont les compétences qui lui manquent pour évoluer dans sa filière ? Quels sont les métiers qui ont le vent en poupe dans le secteur ? Par lesquels est-il attiré ? etc.
2 – Son projet professionnel : à partir des réponses issues de l’entretien, vous l’aidez à se fixer des objectifs en termes de métier, de responsabilités, de modalités de travail… sans oublier de parler échéances. Évoquez-lui les différents moyens à mettre en œuvre pour y parvenir (formation, accompagnement individuel, etc.).
3 – Son plan d’action individuel : en fonction de son projet, vous allez, en partenariat avec le collaborateur, rechercher le dispositif d’accompagnement idéal. Est-il préférable de mobiliser ses heures capitalisées au titre du CPF, de demander un bilan de compétences ou un accompagnement dans sa démarche de VAE et/ou se faire accompagner par un conseiller en évolution professionnelle ?
Un bilan d’étape : tous les 6 ans, un bilan d’étape permettra de faire un état des lieux du parcours professionnel de chaque salarié. A-t-il suivi une action de formation ? A-t-il acquis un élément de certification professionnelle (diplôme, titre, etc.) par la formation ou par la validation des acquis de l’expérience (VAE) ? A-t-il bénéficié d’une progression salariale ou professionnelle ? S’il n’a pas bénéficié d’au moins 2 des 3 actions prévues par la loi, votre entreprise peut être sanctionnée.
De plus, le compte personnel de formation (CPF) des salariés sera crédité de 100 heures supplémentaires (130 heures dans le cas d’un salarié à temps partiel). L’employeur devra donc versé à l’OPCA DEFI 30 € par heure supplémentaire, soit 3 000 € pour un salarié à temps plein et 3 900 € pour un salarié à temps partiel.